Comment un cliché parvient-il à sa publication ?

Une image est une production réalisé par un homme par l’intermédiaire d’un appareil, et construite subjectivement car le photographe s’avise à faire des choix (cadrage, luminosité, angle de vue, composition, vitesse…). Elle s’inscrit dans un contexte historique, politique, culturel, social… Une photographie cherche à avoir du sens, à transmettre un message en un cliché percutant... C’est un langage particulier.

Une image de presse doit faire passer un message clair, informatif et compréhensible, ou encore illustrer un fait et interpréter le réel.

Quelles sont les fonctions de la photo de presse ?

• Intriguer (et laisser interpréter le spectateur)
• Exprimer son élaboration esthétique
• Informer (énoncer au spectateur qu’un évènement a eu lieu et le lui montrer)
• Argumenter (diffuser un message)
• Faire vendre
• Illustrer (fonction de description, de documentation)

Quelles sont ses sources ?

Elle peut être réalisé par un photojournaliste rattaché à une agence de presse, l’essentiel de l’information parvient alors rapidement. Mais elle peut aussi provenir d’un photographe Indépendant qui aura un regard peut-être plus esthétique, l’image sera alors peut-être plus réfléchie, et travaillée avec sur une plus longue durée

La liberté de la photographie de presse permet une certaine richesse visuelle qui présente plusieurs dimensions. Tout d’abord elle a une vision très réaliste car contrairement aux techniques picturales, avec la photographie, la représentation de la réalité est incarnée dans l’image. On arrive à croire que la photo est une fidèle retranscription du réel. En vérité, elle écarte juste un instant de la réalité mais ne montre jamais la vérité. L’effet de réel est donc la technique artistique qui consiste à « faire vrai », à plonger le spectateur au milieu des faits, à créer un minimum de distance entre la photo dans le journal et le cœur de l’évènement. Cette méthode amène donc au photographe de travailler selon des systèmes photographiques accessibles avec leur appareil photo : l’instantané pour montrer la réalité mouvementée de la scène (techniques de mouvement de flou, prises en grand angle), la perspective frontale pour placer le spectateur à la place du photographe (point de fuite, horizon…) afin de plonger le spectateur dans une vision réel de la scène, et le comportement du sujet (si il vise du regard le spectateur, ce dernier va être intrigué, touché, interpellé)       Faut-il faire sembler de photographier la réalité ?

 Par ailleurs, une photographie de presse parcourt un long chemin semé d’obstacles et de sélections, avant d’être publiée par les journaux/magazines/médias.

Explication succincte du schéma :

• Les producteurs de photos (les photographes) envoient leurs photos aux agences de presse (AFP, Reuters).                                                                                       

• Ces dernières vont appliquer tout un système de récolte, de traitement, de sélection d’images afin de commercialiser les meilleures à leur client (médias). Les photographes peuvent néanmoins directement négocier leurs photos avec les Médias.                                                      

 • Ces derniers vont aussi influer la lecture de l’image dû à leur utilisation et leur traitement médiatique à les yeux dans le journal, le spectateur ne lit pas une photo, mais l’utilisation médiatique de celle-ci. En effet, les médias s’approprient les photos pour les publier. On ne lit pas la même photo si cette dernière est publiée dans Paris Match ou Libération

Les choix du photographe dans sa prise de vue peuvent être validés remis en cause par l’agence de presse ou même directement les médias. Le rédacteur en chef de la rédaction peut demander au photographe d’améliorer tel ou tel aspect pour provoquer une réaction chez le lecteur. Cela conduit à une modification du cadrage, de l’angle de vue, des techniques de dramatisation, etc…